Agriculture urbaine

Agriculture urbaine

Définition d’agriculture urbaine

L’agriculture urbaine est une pratique agricole qui consiste à cultiver des plantes comestibles (telles que des fruits, légumes, herbes et même des animaux comme des poules) en milieu urbain, sur des terrains qui ne sont pas destinés à cet usage, tels que des toits, des terrasses, des jardins communautaires, des espaces publics, etc.

L’agriculture urbaine peut être pratiquée à petite ou grande échelle, et peut être mise en œuvre de différentes manières, allant de la culture sur sol à la culture hydroponique, en passant par l’aquaponie et la culture en serre.

Cette pratique a pris de l’ampleur dans les villes du monde entier en raison de ses avantages économiques, sociaux et environnementaux. Son objectif : contribuer à la réduction de la dépendance aux aliments importés, à la promotion de la biodiversité et à la réduction de l’empreinte carbone grâce à la production locale.

Les avantages de l’agriculture urbaine

L’agriculture urbaine présente de nombreux avantages :

  1. Réduction de la dépendance aux aliments importés : L’agriculture urbaine peut contribuer à la production locale d’aliments frais et sains, réduisant ainsi la dépendance aux aliments importés et les coûts associés à leur transport.
  2. Réduction de l’empreinte carbone : La production et le transport d’aliments importés peuvent être énergivores et émettre des gaz à effet de serre. En produisant des aliments localement, l’agriculture urbaine peut aider à réduire l’empreinte carbone associée à la production alimentaire.
  3. Amélioration de la qualité de l’air et de l’environnement urbain : Les espaces verts créés par l’agriculture urbaine peuvent contribuer à la réduction de la pollution de l’air et à l’amélioration de la qualité de vie en ville.
  4. Promotion de la biodiversité : L’agriculture urbaine peut aider à promouvoir la biodiversité en ville en fournissant des habitats pour les pollinisateurs et en encourageant la préservation des variétés locales de plantes comestibles.
  5. Renforcement de la sécurité alimentaire : L’agriculture urbaine peut aider à renforcer la sécurité alimentaire en fournissant un accès à des aliments frais et sains pour les personnes vivant dans les zones urbaines.
  6. Création de communautés : Les jardins communautaires et les projets d’agriculture urbaine peuvent favoriser les interactions sociales et le renforcement des liens entre les membres de la communauté locale.
  7. Utilisation efficace des terres : L’agriculture urbaine peut aider à réutiliser des espaces urbains sous-utilisés, tels que les toits, les terrains vagues ou les parcs de stationnement.

Un exemple d’agriculture urbaine : Le Talus

Le Talus est un bon exemple de projet d’agriculture urbaine qui fonctionne à Marseille. Au Talus, une équipe cultive des fruits et légumes selon la technique du micromaraîchage bio intensif sur sol vivant. Les produits frais sont proposés chaque semaine aux clients et aux bénévoles, qui viennent participer à des chantiers participatifs. Le Talus est un tiers-lieu citoyen, d’innovations et de découvertes de la transition écologique, où 650 arbres fruitiers ont également été plantés pour démontrer les possibilités en agroforesterie. Les bacs potagers sont également mis en location pour permettre aux habitants de commencer à expérimenter par eux-mêmes.

Les différents types d’agriculture urbaine

L’agriculture urbaine peut se découper en plusieurs pratiques :

  • Jardins communautaires et jardins partagés : Les jardins communautaires et les jardins partagés sont des parcelles de terrain aménagées par les communautés locales pour y cultiver des fruits, des légumes, des herbes et des fleurs. Ces jardins sont souvent entretenus collectivement et sont une occasion pour les habitants de se retrouver, de socialiser et de développer des compétences en matière de culture.
  • Toits verts et murs végétaux : Les toits verts et les murs végétaux sont des espaces verts aménagés sur les toits ou les murs des bâtiments urbains. Ces espaces sont souvent utilisés pour cultiver des plantes, améliorer la qualité de l’air, réduire la température de l’air et augmenter l’isolation thermique.
  • Fermes urbaines : Les fermes urbaines sont des exploitations agricoles situées en milieu urbain, où sont cultivés des fruits, des légumes, des herbes et des plantes aromatiques. Les fermes urbaines peuvent également inclure l’élevage d’animaux tels que des poulets, des lapins et des chèvres, qui fournissent de la viande, des œufs et du lait.
  • Agriculture en serre : L’agriculture en serre est une méthode de culture qui implique la production de plantes dans un environnement contrôlé, généralement une serre. Cette méthode de culture permet de protéger les plantes des conditions climatiques extrêmes, des ravageurs et des maladies, et de prolonger la saison de croissance.
  • Culture hydroponique : La culture hydroponique est une méthode de culture sans sol qui implique la culture de plantes dans une solution nutritive. Cette méthode de culture permet de produire des plantes plus rapidement, avec une utilisation efficace de l’eau et de l’espace.
  • Aquaponie : L’aquaponie est une méthode de culture qui combine l’aquaculture (l’élevage de poissons) et la culture hydroponique. Les poissons produisent des déchets qui fournissent des nutriments aux plantes, tandis que les plantes absorbent les nutriments et filtrent l’eau pour les poissons.

Chacune de ces méthodes de culture urbaine présente des avantages et des inconvénients et peut être adaptée en fonction des ressources disponibles et des objectifs de production.

Les inconvénients de l’agriculture urbaine

L’agriculture urbaine peut présenter certains inconvénients, tels que :

  1. La qualité du sol : Les sols urbains peuvent contenir des polluants tels que des métaux lourds, des hydrocarbures et des produits chimiques qui peuvent être absorbés par les plantes et nuire à la qualité de la nourriture produite.
  2. Un coût élevé : L’agriculture urbaine peut nécessiter des investissements importants pour l’achat et l’installation de matériel de culture, de systèmes d’irrigation, de terreau et de semences, ce qui peut la rendre moins accessible aux personnes à faible revenu.
  3. Les limitations d’espace : L’espace disponible dans les zones urbaines peut être limité, ce qui peut limiter la quantité de nourriture produite.
  4. La réglementation : Les règles et règlements de zonage peuvent limiter les endroits où l’agriculture urbaine est autorisée, et les agriculteurs urbains peuvent être confrontés à des exigences en matière de permis et d’inspection.
  5. Les nuisances : Les cultures peuvent attirer des insectes et des animaux, ce qui peut causer des nuisances pour les voisins, ainsi que des odeurs désagréables ou des bruits de fonctionnement des équipements agricoles.
  6. Besoins en eau : L’agriculture urbaine peut nécessiter beaucoup d’eau pour l’irrigation, ce qui peut poser un problème dans les zones où l’eau est rare ou coûteuse.

Il est important de considérer ces inconvénients lors de la planification et de la mise en œuvre de projets d’agriculture urbaine, afin de minimiser les impacts négatifs et maximiser les avantages.

Se former à l’agriculture urbaine

Il existe plusieurs façons de se former à l’agriculture urbaine, voici quelques pistes :

  1. Les formations professionnelles : de nombreux organismes proposent des formations diplômantes ou qualifiantes en agriculture urbaine, comme les écoles d’agriculture, les centres de formation agricole, les associations ou encore les entreprises spécialisées dans l’agriculture urbaine.
  2. Les ateliers et formations courtes : il est possible de participer à des ateliers ou formations courtes en agriculture urbaine, proposés par des associations, des collectivités, des entreprises ou des particuliers.
  3. Les stages : certaines exploitations agricoles urbaines proposent des stages pour se former à l’agriculture urbaine. Cela permet de se confronter à la réalité du terrain et de développer des compétences pratiques.
  4. Les livres et les ressources en ligne : il existe de nombreuses publications et ressources en ligne sur l’agriculture urbaine, qui permettent de se former à distance et à son rythme.
  5. L’expérimentation : la pratique est également un excellent moyen de se former à l’agriculture urbaine. En se lançant dans la création d’un potager urbain, par exemple, on apprend à observer, à expérimenter et à développer des compétences pratiques.

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